L’épidémie d’obésité


La malbouffe et le pays de l’obésité, c’est un cliché répandu à propos des États-Unis. Mais qu’est-ce que l’obésité ? Qu’est-ce qui en est responsable ? Quelles sont les personnes les plus touchées, et pourquoi cela peut-il être problématique ? Illustration avec un concours de « mangeage » de Hot-Dogs aux États-Unis et initiation à la culture alimentaire étasunienne.

Date de publication : 26/07/18


Qu’est-ce que l’obésité1,2

L’obésité se traduit par une trop grande quantité en tissus adipeux (gras). Mais cette surcharge n’est pas facile à mesurer exactement. C’est pour cela qu’en 1997, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a décidé d’utiliser une mesure standard et simple pour définir l’obésité : l’Indice de Masse Corporelle (IMC). Pas de scanner ou de matériel compliqué : une balance, un mètre et une calculatrice suffisent. Pesez une personne et divisez son poids (en kilogrammes) par sa taille en mètre (que vous mettez au carré). Et voilà, cette mesure simple inventée par Adolphe Quételet, un statisticien belge du XIXème siècle, est désormais un indice de référence. Cet indice est imprécis mais redoutablement facile à déterminer.  


Indice IMC et interprétations

Suivant la valeur de leur IMC, on classe les personnes dans différentes catégories. Pour un adulte, l’OMS indique qu’il y a :
  • surpoids avec un IMC supérieur ou égal à 25
  • obésité quand un IMC est supérieur ou égal à 30.

L’obésité aux États-Unis et dans le monde

L’obésité aux États-Unis augmente régulièrement depuis les années 603. Si cette tendance est mondiale4, au point de parler d’épidémie d’obésité5, certains pays sont plus touchés que d’autres. Les îles du Pacifique comme Nauru comptent 95% de personnes en surpoids et obèses, la Micronésie et les îles Cook sont à 90%. La France est 128ème dans ce classement avec 40% de personnes en surpoids et obèses. Le Japon est le pays de l’OCDE avec la plus basse proportion (23%)6.  


Les pays du Pacifique subissent la plus grave épidémie d’obésite (Lien).

Dans l’intervalle 2011 à 2014, l’obésité touchait 36% des adultes et 17% des enfants américains7. En comptant les personnes en surpoids, 75% des américains sont dans le rouge34. Ce qui est étonnant, c’est la distribution « raciale » de l’obésité. Ainsi 57% des femmes afro-américaines sont obèses, contre seulement 12% des asiatiques. Chez les hommes, 12% des asiatiques sont obèses contre 38% chez les afro-américains. Il y a donc une grande différence entre les hommes et les femmes, mais aussi entre les origines ethniques7. Pourquoi ? Il faut pour commencer relativiser ces chiffres, car ils sont basés sur l’indice de masse corporelle (IMC). Cet indice serait toujours plus élevé chez les femmes noire-américaines sans que cela ne se traduise par une présence plus importante de cellules adipeuses8,9. Cette surestimation expliquerait qu’on observe une mortalité moins importante chez les africains américains comparativement aux caucasiens avec des IMC équivalents10. Et à l’inverse, on sous-estimerait l’IMC et les conséquences de l’obésité chez les asiatiques11. Comme nous le disions au début de cet article, l’IMC est un indice très intéressant, mais il a des défauts. Ceci étant dit, l’imprécision de l’IMC n’explique pas toutes les différences entre les femmes afro-américaines et asio-américaines. Les africains américains auraient une prédisposition génétique à l’insulino-résistance12, seraient moins bien pris en charge13 et, étant souvent plus pauvres, leur accès à une alimentation plus saine est réduite14.

Quelle est la cause de l’obésité ?

Bonne question mon capitaine. L’épidémie d’obésité est la conséquence de nombreuses causes qu’il est difficile de classer par ordre d’importance car elles dépendent de chaque individu et situation. Il est aussi difficile de comprendre comment ces causes sont liées les unes aux autres. Certaines causes sont mal établies, d’autres font peu de doute3. Il est très bien établi par exemple que manger plus que ce dont notre corps a besoin est lié à une prise de poids. Mais attention, c’est bien une rupture de l’équilibre entre l’apport d’énergie et la dépense de cette énergie qui entraîne un gain de poids. L’excès d’énergie apportée n’est stockée que si elle n’est pas dépensée15. Comme causes de l’obésité, on peut citer pour le côté « entrées » :
  • Des portions trop grandes3,4. Au fur et à mesure des années, la taille des repas et des portions est de plus en plus importante (nous en parlerons en fin d’article avec quelques exemples aux États-Unis).
  • Les sodas : trop riches en sucres, ils sont généralement additionnés aux repas sans que les consommateurs ne rééquilibrent ces calories suplémentaires16.
  • La consommation de fast-food : cause un surplus de calories via les sodas et les aliments très denses en énergie5–8.
Certains types d’aliments seraient aussi potentiellement plus enclins à provoquer une prise de poids et/ou de matière grasse. C’est-à-dire que ce ne sont pas leurs calories excédentaires qui poseraient problème, mais leurs propriétés intrinsèques. On pointe du doigt la viande21 ou l’huile de palme22. Cette dernière, riche en acides gras saturés, favorise la prise de tissus gras lorsqu’elle est associée à un surplus calorique.

Concernant le côté « sorties », on pointe du doigt la sédentarité qui se traduit par plus de temps passé devant des écrans. La sédentarité aggrave le problème des repas trop riches, limitant la dépense de l’énergie supplémentaire ingérée23,24. Le manque d’activité physique est reconnue comme une cause importante de nombreuses maladies chroniques25.

Enfin, de nombreux facteurs de risques s’additionnent à différents niveaux. Ces facteurs de risques ne sont pas des causes inéluctables d’obésité, ce sont des risques qui peuvent s’additionner. En d’autre termes : mangez plus que vous ne vous dépensez (par votre métabolisme ou par activité physique), vous gagnerez du poids. C’est inéluctable. En revanche, posséder un facteur de risque d’obésité ne vous dirigera pas forcément vers l’obésité mais en augmente le risque. Ces facteurs de risques sont par exemple issus du mode de vie, les horaires décalés des travailleurs perturbent les horloges biologiques et sont un facteur de risque bien établi d’une prise de poids26. 3 heures de jetlag = 1,5 points d’IMC en plus.

Ces facteurs de risques d’obésité peuvent aussi être issus de contaminations. Les perturbateurs endocriniens tels que les pesticides, les isolants ou les plastifiants, ont la capacité d’imiter les hormones et déstabilisent l’équilibre chimique de notre corps avec pour conséquence possible l’obésité27. D’après des études in-vivo, le Bisphénol A pourrait à la fois augmenter le nombre de cellules stockant la graisse dans le corps et la quantité de graisse dans ces cellules27,28. Une plus grande quantité de Bisphénol A dans le sang est associée à un IMC plus important chez les enfants29. Certains pesticides perturbent la production d’insuline (l’hormone régulant le taux de sucre dans le sang)30.

La pauvreté et un niveau d’éducation bas sont aussi corrélés à l’obésité. Aux États-Unis, dans les zones les plus pauvres, le taux de personnes diabétiques, obèses et sédentaires augmente31. Dans les zones les plus pauvres, on observe des « déserts alimentaires »32 qui se traduisent par un accès très limité aux produits frais. Et vous n’imaginez pas à quel point c’est vrai. Les petites épiceries de quartiers des zones américaines plus pauvres ne contiennent presque pas de produits frais, tout au plus des pommes de terres et des oignons. Nous mettons quelques photos en fin d’article pour illustrer cela. On constate aussi une très grande différence de prix entre les produits de mauvaise qualité nutritionnelle et ceux de plutôt bonne facture33. Ceci peut expliquer le lien qui existe entre la présence de fast-foods et l’obésité chez les enfants34. Une étude a aussi lié une alimentation non-bio au surpoids, indépendamment de tout autres facteurs. Cependant, il convient d’être extrêmement prudent avec ces résultats avant que des liens de cause à effet ne soient solidement identifiés. Les auteurs de l’étude soulignent justement la difficulté pour eux d’avoir bien pu différencier les mangeurs bio des autres. En effet, les personnes mangeant bio sont aussi celles qui ont plus souvent un haut niveau d’études, et une consommation alimentaire généralement plus équilibrée35.

Enfin, il y a des corrélations entre la présence de certains gènes et l’obésité36. La génétique contribuerait ainsi à hauteur de 60% dans l’obésité37,38. En étudiant des jumeaux dans différentes familles, les scientifiques pensent que c’est au début de l’age adulte que la génétique aurait un impact vraiment important39.


Quelques causes et facteurs de risques qui mènent vers l’obésité.

Changez d’air, prenez du poids !

Sur cette question on met en lumière toute la difficulté de savoir qui de l’environnement ou de l’ADN est le plus responsable du problème dans certains cas particuliers. Pour répondre à cette question, on peut étudier les gens qui changent de diète, notamment en immigrant. Une étude40 sur 30 000 migrants aux États-Unis a montré, après correction de différents biais comme l’âge ou le sexe, que plus les migrants étaient installés depuis longtemps, plus leur IMC augmentait. Ainsi, 5% des migrants depuis moins d’un an sont obèses, contre 20% après 15 ans de résidence. Le nombre de migrants en surpoids passe, lui, de 30 à 40%. D’après les auteurs de l’étude, plus le temps de résidence est long, plus les habitudes alimentaires locales s’installent... Cette étude est confirmée par une seconde41, qui précise que plus l’âge d’arrivée aux États-Unis est bas, plus le risque d’obésité est haut chez les migrants. Ceci montre qu’une fois les mauvaises habitudes locales prises, les immigrés prennent du poids et leur santé décline42,43. Une revue de l’ensemble de la littérature confirme un gain de poids après une arrivée aux États-Unis, cependant elle note que le taux d’obésité chez les migrants n’atteint pas celui des américains44. Vivement que l’on rentre !

Conséquences

Mais pourquoi donc nous intéresser à l’obésité ? Plus l’IMC est importante, plus la mortalité est importante45,3. L’obésité augmente le risque de certains cancers46, des maladies cardiovasculaires47 ou des maladies chroniques comme l’hypertension48, le diabète de type 249, etc. Concentrons-nous sur un aspect, les cancers. Pourquoi l’obésité est-elle un facteur de risque de cancers ? Il y a plusieurs raisons. La première est que les personnes en surpoids ont tendance à être en hyperinsulinémie. C’est-à-dire qu’elles produisent beaucoup d’insuline, cette hormone qui réduit le taux de sucre dans le sang en le faisant assimiler par les cellules. Malheureusement, cette trop grande production d’insuline est accompagnée d’une production d’hormones de croissance (IGF) qui favorisent le développement des cellules cancéreuses ; une cascade d’événements qui favorise les cancers. Un second lien entre obésité et cancers est à chercher dans la production importante d’hormones comme la leptine et l’adiponectine dans les tissus gras. Une dérégulation des hormones est une cause de cancer. Une autre explication est à chercher dans les tissus gras qui subissent un manque d’apport en oxygène. Ceci a pour conséquence de favoriser le cancer. De plus, les tissus gras contiennent des cellules pouvant migrer vers les cellules cancéreuses et d’une certaine manière alimentent les cellules cancéreuses. Enfin, l’inflammation serait une autre cause possible de ces tissus seraient une autre cause des maladies46. L’obésité contribuait à la mort par diabète dans 44% des cas, aux maladies coronariennes dans 23% des cas, et à certains cancers dans 7 à 41% des cas50. On compte environ 300 000 personnes qui décéderaient par an, de près ou de loin, à cause de l’obésité51,52. Le coût de l’obésité se chiffrerait à environ 100 milliards par an53 aux USA.


Coût de l’obésité aux Etats-Unis

La non-culture culinaire américaine

Les concours consistants à manger le plus en un minimum de temps est très populaire aux États-Unis, au Canada et au Japon54,55. Ces concours consistent à manger n’importe quoi en un temps délimité, aussi bien du bacon (128 morceaux en 5 minutes), du beurre (800 grammes en 5 minutes), des huîtres (47 douzaines en 8 minutes), ou encore des hot-dogs (73 en 10 minutes)56. Une émission Tv existe : Man vs Food (Homme versus aliments). Un concours de hot-dogs réunis un million de téléspectateur en direct sur une chaîne de sport le 4 juillet (fête nationale). Afin d’ingurgiter ces volumes énormes, les « compétiteurs » s’entraînent55. Avant les compétitions, ils et elles mangent du chou ou boivent de grandes quantités d’eau pour élargir leur estomac, sans pour autant assimiler trop de calories. Pendant le concours les compétiteurs trempent le pain des hot-dogs dans de l’eau pour faciliter l’ingestion et mangent les saucisses par deux. Cette pratique peut entraîner une perforation gastrique, mais cela n’a a priori jamais été constaté. Pourtant, des personnes sont bien mortes pendant ce genre de concours57. Un petit reportage photo culinaire est disponible après la conclusion et la vidéo associée à l’article est à propos d’un concours.

Conclusion

  • L’obésité peut se définir grâce à un rapport entre le poids et la taille : l’IMC
  • L’IMC est un indice avec ses avantages et inconvénients
  • Un des inconvénients de l’IMC est de surestimer l’obésité chez les africains-américains.
  • Certains pays sont très touchés par l’obésité comme les îles du Pacifiques ou les États-Unis.
  • L’obésité est causée principalement par un déséquilibre entre les apports et les dépenses de calories
  • Les sodas sont une source de surplus de calories, tout comme les aliments des fast food, dont la consommation est corrélée avec l’obésité
  • Certains contaminants (BPA, pesticides) son suspectés d’être des facteurs de risque d’obésité
  • Certains modes de vie (horaires décalés) sont des facteurs de risque d’obésité.
  • L’obésité est elle même un facteur de risque de certaines maladies : cancers, diabète, maladies cardiovasculaires etc.
  • Le coût de l’obésité sont de 100 000 de dollars,
  • et de près ou de loin est responsable de 300 000 morts aux USA.

Bienvenue en enfer  

Ici, quelques morceaux choisis de l’offre alimentaire dans la région de Washington D.C.   

  Dualité de publicité dans le métro de Washington D.C. : programme de perte de poids et cafés à la crème dans une chaine de donuts

Les Oréos frits, c’est un concept.

10 livres de bœuf à 27% de matière grasse  1 lb = 1 livre = 450 g

On peut apprécier un petit déjeuner fait de gaufres, poulet frit et omelette. La sauce piquante et le sirop d’érable vont bien avec le mélange.

Un sandwich pour grosses faims à 2440 Cal (besoins journaliers : 2000)

Fromage ?!

Spaghetti et boulettes de viande en boite

Le half-smoked est le hot-dog de Washington D.C., il est servit avec du chili et du Coleslaw (salade de choux)

Les fontaine à Soda, où il est possible de se servir infiniment.

Concours de Hot-Dog (voir la vidéo)



Phosphoré par : Gontier Adrien, Jaeger Catherine

Mots clefs : obésité, USA

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